Auteurs : Loïc Delcros, Emmanuelle Katz et Andra Morosi
3,8 milliards d’années de vie sur Terre. 3,8 milliards d’années d’expérimentations, de productions, d’échanges, d’évolutions nous ont offert une planète Terre source d’abondance. 3,8 milliards d‘années de développement du Vivant.
Et nous, les femmes et les hommes, sommes une partie de ce Vivant. Nous sommes le Vivant, en même temps que les oiseaux, les arbres ou le mycélium - plus qu’un lien, une appartenance, une union et une co-responsabilité.
Et si nous reconnecter au Vivant était la clé de notre avenir dans le contexte d’incertitude que nous traversons ? Une reconnexion collective des individus et de nos organisations, tournée vers l’abondance.
Chez Seedlings, nous soutenons une reconnexion appuyée par la force de nos transformations intérieures, une reconnexion au service de l’abondance dans nos organisations et une reconnexion favorisée par l’ouverture de nos imaginaires. Et si…
Et si… pour chacun d’entre nous, leader, membre ou partenaire d’une équipe, nous reconnecter au Vivant était une ouverture immédiatement accessible vers plus grand que soi ?
Pris dans la course trépidante de nos vies faites d’une succession continue d’actions et de réactions, nous sommes le plus souvent pris au piège d’un fonctionnement automatique, mécanique, et sclérosant. Et pourtant, à tout moment, chacun de nous peut se reconnecter à la part de Vivant la plus proche et la plus accessible : la vie en soi ou la nature à proximité de soi.
Instantanément et à tout moment, j’ai la possibilité de sentir la vie à travers ma respiration et à travers l’air (certains parlent du Prana : l’énergie contenue dans l’air). Cet air relie tous les êtres vivants sur Terre. En me connectant à mon souffle, simplement, je me connecte à l’ensemble du Vivant.
Instantanément et à tout moment, je peux aussi sentir la vie au travers de mes sensations corporelles qui me communiquent des informations précises sur ce que je vis sur les plans physique et émotionnel. Je peux alors me relier à une dimension plus profonde de moi comme source d’information et de sagesse intérieure (1). Chacun peut apprendre à se fier à cette «boussole intérieure », connectée au Vivant au plus profond de lui, pour se guider dans l’existence, se repérer et établir des rapports plus justes et plus harmonieux avec soi, avec les autres et avec le monde.
Instantanément et à tout moment, je peux me connecter aux autres à commencer par mon entourage proche pour contacter ce qu’il y a de plus vivant dans chacun : notamment ses émotions et ses besoins comme nous y invite la Communication Non Violente chère à Marshall Rosenberg. Reliés par l’universalité de nos émotions et de nos besoins, nous sommes en mesure de mieux nous comprendre pour faire équipe, avancer ensemble vers plus de solidarité et de fraternité et traverser la transition écologique et sociétale qui se présente à nous.
Instantanément, quand j’ai la possibilité de sortir quelques minutes dans un lieu naturel, je peux aussi renforcer et augmenter mes capacités physiques, cognitives, émotionnelles et créatives. Sans aucun effort, simplement par l’effet bénéfique de la présence d’un milieu naturel (et notamment des arbres) ainsi que l’ont montré les nombreuses études scientifiques récentes (2)
Nous reconnecter au Vivant en soi et autour de soi nous rend ainsi individuellement plus ancrés, plus créatifs et plus joyeux, sans ressource supplémentaire autre que l’attention que nous portons à nous-mêmes, aux autres et à la nature.
Et si… pour l’entreprise, se reconnecter au Vivant était source d’abondance ?
«Va-voir dans la nature, c’est là que se trouve ton futur » disait Léonard de Vinci. Aujourd’hui des ingénieurs, designers ou architectes s’inspirent de l’extraordinaire diversité produite par le Vivant pour imaginer les produits et les organisations de demain. Dans une démarche de biomimétisme, ils recherchent les réponses apportées par l’immense bibliothèque de la vie pour assurer des fonctions essentielles (se protéger, se déplacer, communiquer, échanger, s’organiser…) pour les adapter à leurs problématiques. Ainsi, par exemple, l’observation fine de la structure de la peau des requins, a poussé Speedo à développer une combinaison de bains (la fastskin) dont les propriétés hydrodynamiques ont permis de battre de nombreux records de natation même si ils ont par la suite été contestés.
Et si, au-delà de l’inspiration biomimétique, se reconnecter au Vivant pour une entreprise, pour une organisation, c’était se donner une ambition d’abondance, dans la durée ? Une abondance pour chacune des parties prenantes y compris pour la planète ? Seul le Vivant a la capacité de s’auto-construire, de s’auto-organiser, de s’auto-réparer. Seul le Vivant a la capacité d’évoluer. Et si nos organisations avaient l’ambition de démultiplier les potentiels existants en se reconnectant au Vivant ?
Un exemple. Savez-vous que la permaculture allie une connaissance très fine des principes de collaboration et de croissance des espèces avec l’analyse de l’environnement existant, dans le but d’optimiser les coopérations naturelles des plantes et de leur environnement ? En observant les caractéristiques du terrain existant, les maraîchers permacoles favorisent les implantations des espèces dont la collaboration sera la plus fructueuse pour leurs croissances propres. Une fois l’organisation mise en place, les coopérations naturelles des espèces permettent d’obtenir des rendements exceptionnels avec un minimum d’intervention humaine, et sans apports industriels.
Dans une activité pratiquée par des millions de personnes depuis plus de 8000 ans, l’agriculture, les premières fermes permacoles ont montré une création de valeur jusqu’à 3 fois supérieure aux exploitations traditionnelles.
C’est un exemple extraordinaire d’alliance entre l’intelligence humaine et le Vivant, une alliance créatrice d’abondance, une innovation majeure. Et si cette innovation concernait tous les secteurs d’activité, et toutes les organisations, à partir de ce qui existe déjà, en alliance avec le Vivant ?
Et si aussi … dans notre langage et nos interactions, nous renforcions ce lien pour créer les conditions d’une inspiration de chaque instant ?
Comment semer à tout vent les graines d’espoir d’un futur souhaitable pour nous, nos écosystèmes et notre planète ?
Comment arroser les idées fertiles pour voir fleurir les champs des possibles ?
Comment bouturer des points de vue pour laisser émerger des idées et solutions que nous ne pourrons imaginer que collectivement ?
Comment faire germer des rêves et les regarder éclore ?
Comment défricher de nouvelles idées, accueillir de nouveaux horizons et nourrir notre résilience?
Comment ramifier les liens entre les êtres vivants, les éléments du règne végétal, minéral et animal, les cultures et les espaces ?
Comment fertiliser les savoirs en recyclant les éléments du passé et du présent pour stimuler l’innovation ?
Comment bêcher hors des sentiers battus pour diversifier les approches, les élans et les savoir-faire ?
Comment élaguer le superflu et le nuisible pour préserver l’énergie positive qui nous met en mouvement ?
Comment prendre soin des semis et jeunes pousses pour favoriser la croissance, l’épanouissement et le bien-être de chacun ?
Comment bourgeonner de créativité pour imaginer de nouveaux récits, nous développer pleinement et être en harmonie avec notre environnement ?
Comment récolter les fruits d’une abondance à retrouver ?
Et si, nous reconnecter au Vivant était la clé de notre avenir ? Une reconnexion collective des individus et de nos organisations, tournée vers l’abondance ?
Chez Seedlings, nous sommes des coachs engagés au service du Vivant, avec humilité et ambition. A partir de là où nous sommes, dans les entreprises et les organisations, écrivons ensemble une partie de l’histoire en nous reconnectant au Vivant.
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(1) Le philosophe américain Eugène Gendlin, élève de Carl Rogers, a développé dès les années 70 une approche centrée sur le décryptage des sensations de notre corps : le focusing. Cette approche peut nous guider pour traverser la transition écologique et sociétale qui se présente à nous, en restant ancré dans le vivant.
(2) Pascale d’Erm dans “Natura : pourquoi la nature nous soigne et nous rend plus heureux” (2019) recense les bienfaits constatés par le travail en extérieur par les chercheurs depuis plus de 30 ans.